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Pour une réponse française au Covid-19 juste et adaptée: recommandations du Collectif Santé Mondiale

En amont de futures échéances décisives telles que l’Assemblée mondiale de la santé et le G7, le Collectif Santé Mondiale publie un document de recommandations afin de demander à la France de porter un plan de réponse sanitaire mondial ambitieux pour lutter contre le Covid-19.

La réponse sanitaire mondiale à la Covid-19 a fait l’objet d’une première estimation par les Nations unies et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La juste part de la France à ces plans est estimée à au moins 14,5 milliards d’euros. Le soutien de la réponse sanitaire à la Covid-19 dans les pays les plus pauvres, notamment africains, doit se faire sous forme d’argent additionnel et sous forme de dons.

Ce volet international de la réponse française à la Covid-19 devra être mise en œuvre selon ces principes :

  • Articulation de la réponse d’urgence avec la nécessaire continuité des soins et du renforcement des systèmes de santé et de protection sociale
  • Approche basée sur les droits humains et sur le genre
  • Ne laisser personne de côté
  • Co-construction des réponses avec les OSC (organisations de la société civile) et les communautés, dans toute leur diversité

Les défis auxquels le monde fait face pour lutter contre la pandémie de Covid-19 mettent en lumière le résultat de plusieurs décennies de sous-investissement dans les secteurs publics sociaux et sanitaires et les insuffisances des systèmes de santé. La réponse de la France doit se construire et se décliner autour des six piliers des systèmes de santé :

Investir dans le financement de la santé de manière significative et durable

  • La France devra renforcer durablement les systèmes de santé et soutenir la mise en place de la couverture santé universelle dans les pays les plus fragiles en s’opposant à la tendance à la privatisation de la santé et appuyant des systèmes publics de santé robustes, en particulier les niveaux primaires et communautaires de ces systèmes, au plus proche des populations.
  • Ce renforcement doit se faire sous forme d’APD supplémentaire en dons et doit être complété par des mesures d’annulation de la dette afin de libérer des espaces budgétaires conséquents pour les financements nationaux des systèmes de santé.
  • La France devra également soutenir la mise en place et le soutien de filets de protection sociale qui seront également indispensables.

Leadership et gouvernance

  • Pour assurer la légitimité et l’efficacité des politiques de santé, la France doit pousser pour que la gouvernance et le leadership de la santé mondiale deviennent plus représentatifs en priorisant l’intégration des femmes, des jeunes et des communautés dans leur diversité dans l’ensemble des instances de prise de décision et de mise en œuvre, en premier lieu celles de la riposte à la Covid-19.
  • La France doit réaffirmer son soutien politique et financier à l’OMS dans la coordination de la réponse internationale.

Garantir la continuité de l’accès aux services de santé essentiels

  • La réponse française doit contribuer au maintien des services de santé essentiels afin notamment de garantir le suivi des patient·e·s vivant avec des maladies infectieuses, non transmissibles ou chroniques, la continuité des programmes de vaccination, l’accès aux services de droits et de santé sexuels et reproductifs, le dépistage et le traitement de la malnutrition. Afin de mettre en œuvre une réponse globale, la France devra également soutenir l’accès aux autres services essentiels, tels, entre autres, l’accès à l’eau et aux services d’hygiène et d’assainissement, un accès à l’alimentation pour tout·te·s.
  • La France devra renforcer l’intégration de ces services aux niveaux primaire et communautaire du système de santé et mettre les populations vulnérables et discriminées au cœur des mesures de continuité des services essentiels.

Les ressources humaines en santé

  • La France doit soutenir la mise en place de mesures de protection des soignant·e·s en garantissant la disponibilité du matériel et des équipements nécessaires à leur protection.
  • La France doit soutenir un plan massif de recrutement de nouveaux personnels de santé, notamment communautaires, ainsi que la formation (initiale et continue) du plus grand nombre de travailleur·se·s de santé.

Accès aux médicaments et produits de santé

  • La France doit soutenir l’accès des populations à un dépistage et des soins de prise en charge gratuits au point de service pour tou·te·s et soutenir l’accès du personnel de santé au matériel médical.
  • La France doit pousser pour une levée des mesures qui limitent et contraignent les chaînes d’approvisionnement et logistiques et le déplacement des personnels sanitaires et humanitaires.
  • La France doit garantir que les futurs vaccins et traitements contre la Covid-19 soient accessibles à tou·te·s, y compris dans les pays les plus pauvres.

Informations et données

  • La France doit soutenir le développement et la mise en place de systèmes de surveillance épidémiologique fonctionnels et la mise en place d’un système de surveillance de l’évolution de la situation et de ses conséquences économiques et sanitaires.
  • La France doit recueillir et analyser des données genrées, y compris dans la phase de recherche de traitement, analyser l’impact des mesures sur les inégalités de genre et adapter les politiques publiques en fonction de ces données.
  • La France doit soutenir la traduction systématique en français de l’ensemble des recommandations de l’OMS ainsi que dans les principales langues régionales africaines.
  • La France doit soutenir le rôle des sociétés civiles comme relais les plus pertinents de l’information, des messages de prévention et des réponses face à la pandémie.

Un an après le Global Gag Rule, la France doit agir contre le bâillonnement des droits et de la santé des femmes

Il y a un an jour pour jour, Donald Trump signait la « Règle du bâillon mondial », ou Global Gag Rule conditionnant ainsi l’accès à la totalité de l’aide au développement américaine consacrée à la santé : toute organisation étrangère qui souhaiterait bénéficier d’un financement de l’aide fédérale américaine doit attester qu’elle ne fournit aucun service ou ne mène aucune activité de conseil ou de plaidoyer visant à favoriser l’accès à l’avortement médicalisé et sécurisé, y compris sur des financements non américains. Lire l'article

Droits des femmes, solidarité internationale et présidentielle

Paris, le 23 mars 2017. Demain, vendredi 24 mars, les candidat-e-s à l’élection présidentielle exprimeront leur vision du développement et de la solidarité internationale au cours d’un débat à l’amphithéâtre du Monde. Le même jour, à la Maison du Barreau de Paris, la Fondation des Femmes les invite à présenter leur projet en faveur des droits des femmes. Lire l'article

Journée internationale de la couverture sanitaire universelle : l’occasion pour la France de renouveler son engagement dans le nouveau Partenariat international de santé pour la CSU 2030

12 décembre, Journée internationale de la couverture sanitaire universelle, ou CSU. Si la CSU représente la situation où toutes les personnes peuvent avoir accès à tous les services de santé dont elles ont besoin sans se heurter à des difficultés financières au moment de les payer, nous en sommes encore loin. Aujourd’hui, près d’un milliard de personnes n’ont pas accès aux services de santé de base et plus de 100 millions de personnes basculent chaque année dans la pauvreté en payant les soins de santé dont elles ont besoin. La majorité du total des dépenses de santé des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire ne provient pas de l’Etat, ni même des bailleurs internationaux, mais directement des particuliers et des familles qui déboursent de leur poche les frais nécessaires au moment des soins.

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Lutte contre VIH-sida : Besoin financier ou volonté politique ?

« D’ici à 2030, mettre fin à l’épidémie de sida » c’est ce à quoi s’est engagé l’ensemble des Etats membres des Nations unies en septembre 2015. Utopiste ou simplement optimiste ? La question de la faisabilité de cet objectif se pose et nous interroge sur les besoins nécessaires à son accomplissement.

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A l’occasion de la conférence européenne EuroNGOs 2016, le gouvernement français se dote de son premier rapport de stratégie sur l’Action extérieure de la France sur les enjeux de Populations et Droits et santé sexuels et reproductifs

Les 4 et 5 octobre dernier, le Mouvement français pour le Planning Familial, en partenariat avec Médecins du Monde et Equilibres & Populations, a accueilli la conférence annuelle du réseau européen EuroNGOs pour les droits et la santé sexuels et reproductifs (DSSR).

176 représentant-e-s d’organisations de la société civile, d’agences des Nations unies, de gouvernements européens, et notamment français, se sont réuni-e-s pour échanger et identifier des solutions aux défis liés à la mise en œuvre du Programme de développement 2030. Un an après le lancement des Objectifs de Développement Durable (ODD), la conférence s’était donné comme objectif de renforcer la mobilisation de la société civile et l’engagement des Etats – notamment européens – pour les droits, la santé des femmes et l’égalité de genre.

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Semaine mondiale de l’allaitement maternel – Allaitement et nutrition : un lien étroit

Chaque année, du 1er au 7 août, se tient la Semaine mondiale de l’allaitement maternel dans plus de 170 pays. Elle vise à promouvoir cette pratique bénéfique à la santé des nourrissons.

Cette semaine commémore la Déclaration « Innocenti » signée par l’UNICEF et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en août 1990 et visant à protéger, encourager et soutenir l’allaitement maternel. L’OMS recommande aux mères d’allaiter exclusivement leurs nourrissons jusqu’à l’âge de six mois, et de poursuivre en y associant une alimentation de complément jusqu’à l’âge de deux ans au moins.

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Journée mondiale de la population : la santé mondiale au coeur des enjeux de population

Chaque année, le 11 juillet célèbre la Journée mondiale de la population, organisée depuis 1989 par le Fonds des Nations unies pour la Population (FNUAP). Cette journée a pour but de rappeler que les questions de population sont au cœur de la lutte contre la pauvreté et de la promotion du développement durable. En effet, les dynamiques démographiques – croissance de la population, vieillissement de la population, migration et urbanisation – influencent tous les aspects du développement humain, économique et environnemental.

 

La Conférence internationale sur la population et le développement qui s’est tenue au Caire en 1994 marque la reconnaissance internationale du rôle fondamental du respect et de l’investissement dans les droits des femmes et des filles comme enjeu de développement durable. L’accent a été mis sur l’importance de la santé sexuelle et reproductive et la planification familiale comme conditions préalables à l’autonomisation des femmes. Cette reconnaissance a permis de nombreuses avancées, comme notamment une baisse de la mortalité maternelle de 45% entre 1990 et 2015.

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Women Deliver : les droits et la santé sexuels et reproductifs sont la clé du développement durable !

Equilibres & Populations, Médecins du Monde et le Planning Familial ont participé à la conférence Women Deliver qui s’est tenue à Copenhague du 16 au 19 mai 2016. 

Women Deliver, la plus grande conférence mondiale sur la santé et les droits des femmes et des filles, s’est tenue du 16 au 19 mai à Copenhague. Plus de 5000 personnes, représentants politiques, avocats, journalistes, chercheurs, entrepreneurs et acteurs de la société civile venus du monde entier se sont réunis avec pour objectif de faire progresser les droits et la santé sexuels et reproductifs des femmes et des filles à l’horizon 2030.

Les Objectifs du millénaire pour le développement ont permis des avancées significatives en matière de réduction de la pauvreté et d’amélioration de la santé, mais ces progrès demeurent très inégaux selon les pays et les populations, laissant notamment les femmes de côté. Alors que le taux de mortalité maternelle a diminué de 45% dans le monde entre 1990 et 2015, Katja Iversen, directrice de Women Deliver, a rappelé qu’il stagnait depuis 2012. L’exercice des droits sexuels et reproductifs et l’accès à des services de santé complets et de qualité est encore loin d’être une réalité pour une majorité de femmes et de filles à travers le monde.

  • Chaque jour, 800 femmes meurent de causes évitables liées aux complications dues à la grossesse et à l’accouchement. Ces décès se produisent à 99% dans les pays en développement.
  • 225 millions de femmes qui souhaiteraient éviter ou retarder une grossesse n’ont pas accès aux services et méthodes de contraception. 23 millions d’adolescentes âgées de 15 à 19 ans et vivant dans les pays en développement ont un besoin non satisfait en contraception.
  • L’avortement non médicalisé, 3ème cause de mortalité maternelle, entraine chaque année le décès de 47 000 femmes et des séquelles graves chez 5 millions d’autres. L’avortement non médicalisé concerne 3 millions d’adolescentes dans les pays en développement.

« Women deliver much more than babies »

La conférence Women Deliver a été l’occasion du lancement de la campagne « Deliver for Good » qui vise à assurer la prise en compte du genre et la réduction des inégalités dans la mise en œuvre des 17 Objectifs de développement durable (ODD). Cette initiative appelle à la mobilisation et l’engagement de l’ensemble des acteurs du changement social pour renforcer le pouvoir d’agir des femmes et des filles en plaçant leur droit à décider de leur sexualité, de leur santé et de leur vie au cœur des enjeux de développement durable.

Le droit et l’accès des femmes à l’éducation sexuelle, à la contraception et encore plus à l’avortement demeurent des sujets particulièrement clivants. Malgré des textes internationaux supposés protéger les droits des femmes, un grand nombre d’Etats conservent des législations et des pratiques entravant l’exercice des droits sexuels et reproductifs. A cela s’ajoutent de multiples points de blocages socioculturels et religieux qui tendent à maintenir les inégalités de genre.

Pour la première fois, la problématique de l’accès à l’avortement sûr et légal a été débattue au cours d’une séance plénière à Women Deliver, en plus de lors de diverses sessions concurrentes. L’importance de l’éducation à la sexualité, notamment chez les jeunes, la notion de sexualité positive et de plaisir ont également été à l’ordre du jour de plusieurs évènements.

Ces évolutions encourageantes participent à la démarche globale et fondamentale d’envisager ces sujets sur le terrain des droits et pas seulement de la santé ou des tendances démographiques, de penser les femmes comme des individus responsables et pas seulement en tant que mères. Il est essentiel de continuer à avancer sur cette voie pour lever les tabous et les barrières qui mettent en danger la vie des femmes et des filles et nient leurs droits fondamentaux. La France, frondeuse sur ces sujets, doit plaider auprès de ses pays partenaires et au sein des agences de l’ONU pour une amélioration du cadre légal entourant les interruptions volontaires de grossesses.


La situation en Afrique de l’Ouest francophone est particulièrement préoccupante. Cette région comptabilise 1.8 millions d’avortements non médicalisés pratiqués chaque année et enregistre le taux de décès des suites de ces avortements non sécurisés, le plus élevé au monde. Du fait d’un accès très marginal à l’information et à la contraception, les filles mineures et les femmes non mariées sont particulièrement exposées au risque de grossesses non désirées et de fait, de mortalité et morbidité maternelle.
La faible représentation de l’Afrique de l’Ouest francophone à Women Deliver, comme dans la plupart des conférences internationales sur les enjeux de droits et santé des femmes, traduit le manque de visibilité de cette région qui concentre des besoins prégnants et les plus faibles investissements.


Quelle mobilisation politique et financière à l’appui des droits des femmes et de l’Agenda 2030 ?

La réalisation des ODD pour 2030 dépend notamment de la capacité des Etats à répondre aux défis liés aux droits et à la santé sexuels et reproductifs. A l’occasion de Women Deliver, la Fondation Bill et Melinda Gates a fait l’annonce d’un engagement de 80 millions de dollars sur trois ans en vue de combler les manques de données relatives au genre et accélérer les progrès en faveur des femmes et des filles. Le bailleur Amplify Change a également profité de la conférence pour lancer un nouveau fonds.

Les représentants de plusieurs Etats se sont engagés à Copenhague à appuyer la mise en œuvre des ODD dans une perspective de renforcement des droits des femmes et d’égalité de genre, alors même que l’UNFPA annonce un déficit de 140 millions de dollars en matière lutte contre la mortalité liée à la grossesse et à l’accouchement. La parole doit être suivie par des actes. La France doit se donner les moyens de répondre durablement et efficacement aux besoins des populations. Pour ce faire la part de l’aide publique au développement allouée aux enjeux de droits et santé sexuels et reproductifs doit être ascendante et constante, tendance que plusieurs Etats européens homodoxes ont déjà confirmée.

L’initiative de Muskoka est arrivée à échéance fin 2015 et aucun nouvel engagement financier substantiel n’a été annoncé depuis, malgré le rôle moteur de la diplomatie française pour faire progresser les droits sexuels et reproductifs sur la scène européenne et internationale. Nous attendons de la France un engagement financier spécifique en faveur des DSSR.

Nous ne pouvons pas nous satisfaire des 10 millions d’euros promis au Fonds Muskoka lors de la journée internationale de lutte contre les fistules obstétricales ! La stratégie sur les droits sexuels et reproductifs et les enjeux de population devrait être publiée au début de l’été, elle devra s’accompagner de modalités claires de mise en œuvre. Nous demandons un ré-engagement à hauteur de 100 millions d’euros minimum par an jusqu’en 2020 pour financer spécifiquement des programmes en faveur des droits et de la santé sexuels et reproductifs.