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On entend cette phrase partout, autour de la machine à café comme lors d’un échange professionnel : « je suis épuisé, mais ce n’est pas qu’une question de sommeil ». Parfois, la fatigue s’impose d’elle-même, sans prévenir, et s’installe bien au-delà d’un simple coup de mou. Le vrai problème, c’est que derrière une grande fatigue, la cause n’est pas toujours visible : le corps tire la sonnette d’alarme, mais le message reste souvent flou.
Ce qui trouble le plus, ce sont ces journées où même un week-end de repos ne suffit pas à remonter la pente. La grande fatigue, quand elle s’étire, doit être prise au sérieux. Ce symptôme peut cacher mille visages : une simple carence, un problème hormonal, une maladie chronique, un trouble du sommeil, un déséquilibre psychique, voire une pathologie lourde qui demande un diagnostic précis.
Une grande fatigue peut cacher une carence en fer, en vitamine B12, en folates ou encore en magnésium. Ces carences, souvent silencieuses au début, finissent par peser lourd : la sensation de jambes lourdes, l’essoufflement à l’effort, la pâleur ou les crampes musculaires sont des signes d’alerte. L’alimentation déséquilibrée, les régimes restrictifs, ou certains troubles digestifs empêchant l’absorption des nutriments, comptent parmi les premiers suspects à interroger.
Beaucoup de maladies chroniques se manifestent d’abord par une grande fatigue. Le diabète, l’insuffisance cardiaque, l’insuffisance rénale, ou certaines maladies inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde ou la sclérose en plaques, commencent par ce symptôme diffus et invalidant. La fatigue s’installe alors sans prévenir, souvent avec d’autres petits signaux : perte d’appétit, douleurs diffuses, palpitations, essoufflement à l’effort ou gêne persistante dans la vie quotidienne.
La thyroïde joue un rôle clé dans l’équilibre énergétique du corps. Une hypothyroïdie (thyroïde “ralentie”) ralentit le métabolisme, provoquant fatigue, frilosité, prise de poids, parfois déprime et troubles de la concentration. À l’inverse, l’hyperthyroïdie peut également générer une grande fatigue, mais s’accompagne généralement de nervosité, de troubles du rythme cardiaque, de sueurs ou d’amaigrissement rapide. Le diabète mal équilibré, l’insuffisance surrénalienne ou d’autres troubles hormonaux doivent être explorés en cas de grande fatigue persistante.
Les troubles du sommeil, tels que l’apnée du sommeil, le syndrome des jambes sans repos ou l’insomnie, perturbent la qualité du repos nocturne, entraînant une somnolence diurne et une fatigue chronique . Ces troubles peuvent passer inaperçus et nécessitent une évaluation spécialisée.
L’impact psychique est souvent sous-estimé : la dépression, l’anxiété chronique ou encore les troubles du sommeil (apnée, insomnie, syndrome des jambes sans repos) figurent parmi les grandes causes de fatigue prolongée. Ici, la lassitude s’accompagne de troubles de l’humeur, d’une perte d’élan, de réveils nocturnes ou d’un sommeil non réparateur. Parfois, le diagnostic met du temps à s’imposer, car les signes sont diffus, mais l’épuisement est bien réel.
Une grande fatigue peut également cacher une infection chronique ou un virus traînant. La mononucléose, certaines hépatites, la maladie de Lyme, ou encore un “Covid long” sont connus pour laisser des séquelles marquées sur le plan énergétique. Le corps semble “tourner au ralenti”, même après la disparition des autres symptômes. Si la fatigue s’accompagne de fièvre, de ganglions, ou de douleurs diffuses, l’avis médical s’impose.
La dépression et les troubles anxieux sont fréquemment associés à une fatigue persistante. La fatigue psychique se manifeste par une lassitude matinale, une perte d’élan vital et des troubles du sommeil . Ces symptômes peuvent être isolés ou associés à d’autres signes psychiques.
Il ne faut jamais oublier que la grande fatigue peut, plus rarement, être le premier signe d’une maladie grave : leucémie, lymphome, cancer solide, maladie auto-immune, infection sévère. Ces pathologies s’accompagnent souvent de signaux d’alerte : amaigrissement involontaire, sueurs nocturnes, fièvre persistante, douleurs inexpliquées, perte d’appétit marquée. C’est la combinaison de ces symptômes qui doit alerter, plus que la fatigue isolée.
Si la grande fatigue ne cède pas après quelques semaines de repos et d’ajustement du mode de vie, ou si elle s’accompagne de symptômes inhabituels, il est indispensable de consulter.
Les signaux d’alarme à ne jamais négliger :
Dans toutes ces situations, un bilan médical permet d’écarter une cause sérieuse et d’orienter vers le bon spécialiste.
Le premier réflexe reste de faire le point sur l’hygiène de vie : qualité du sommeil, équilibre alimentaire, gestion du stress et activité physique adaptée.
Prendre le temps d’observer les fluctuations de la fatigue au fil des jours, noter tout symptôme associé, et éviter l’automédication.
Garder à l’esprit qu’une grande fatigue n’est jamais une fatalité, mais un signal : une fois la cause identifiée, il est souvent possible de retrouver une énergie durable.