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Difficile d’échapper à la question : la constipation fait partie des petits désagréments fréquents de la grossesse, et cela dès les premières semaines. Pour beaucoup, c’est la première fois que ce trouble apparaît ou prend une telle place dans le quotidien. On en parle rarement ouvertement, alors que le sujet touche plus d’une femme enceinte sur deux, et s’accompagne parfois de douleurs, de gênes, voire d’inquiétudes. Heureusement, il existe des solutions naturelles et des astuces efficaces pour améliorer le confort au fil des mois, et il ne faut jamais hésiter à consulter si l’inconfort devient trop lourd à porter.
Le ralentissement du transit fait partie des tout premiers signes chez certaines femmes, parfois dès le 1er trimestre. Les hormones de la grossesse, en particulier la progestérone, détendent l’ensemble des muscles lisses, y compris ceux des intestins. Résultat : le passage des aliments est plus lent, l’eau est davantage absorbée par le colon, et les selles deviennent plus sèches.
Au fil des semaines, l’utérus prend du volume et vient comprimer l’intestin, surtout à partir du 2e trimestre. La fatigue, la baisse de l’activité physique, la prise de certains compléments (notamment le fer prescrit pour éviter l’anémie), ainsi que les modifications du régime alimentaire contribuent également à aggraver la situation. Il n’est pas rare qu’une femme se retrouve sans selle pendant plusieurs jours, voire une semaine, ce qui alimente le stress et la gêne.
Avant toute chose, il est important de ne jamais banaliser l’inconfort : quelques changements dans les habitudes suffisent souvent à améliorer nettement la situation.
Intégrer davantage de fibres est un réflexe gagnant. Les légumes cuits (carottes, courgettes, épinards), les fruits frais (kiwi, poire, pruneaux), les compotes sans sucre ajouté et les céréales complètes apportent ce qu’il faut pour relancer le transit. Les fruits secs, les amandes ou les noix (en quantités raisonnables) sont des alliés naturels, tout comme une poignée de pruneaux trempés dans un peu d’eau tiède, à consommer le matin.
L’eau reste le meilleur allié, avec 1,5 à 2 litres par jour, surtout en cas de chaleur ou si le régime est plus riche en fibres. Certaines préfèrent alterner eau plate, eaux minérales riches en magnésium, ou tisanes douces (verveine, mauve).
La sédentarité ralentit le transit. Une marche quotidienne de 20 à 30 minutes, quelques exercices de respiration abdominale, du yoga doux ou des étirements adaptés à la grossesse (voir plus bas) peuvent faire toute la différence. Certains mouvements simples, comme “ramener les genoux vers la poitrine allongée sur le dos” ou “faire des cercles avec le bassin”, aident à stimuler les intestins.
En cas d’inconfort ponctuel, boire un grand verre d’eau tiède au réveil, masser doucement l’abdomen dans le sens des aiguilles d’une montre ou consommer une compote de pruneaux sont des gestes validés par des générations de femmes. Pour certaines, un yaourt nature accompagné d’une cuillère de graines de lin ou de chia moulues favorise un transit plus souple (penser à bien s’hydrater ensuite).
Pousser fort pour aller à la selle inquiète souvent. Il est normal de forcer un peu si les selles sont dures, mais il ne faut jamais s’acharner. Prendre son temps, privilégier une position physiologique (pieds surélevés sur un petit tabouret) et respirer profondément réduisent la pression sur le périnée.
Chez la femme enceinte, il est rare que cela provoque un souci grave, mais en cas de douleurs, de saignements, ou d’antécédents de fausse couche/prématurité, il faut absolument consulter.
La plupart des inconforts disparaissent avec ces solutions simples. Mais il existe des situations où il ne faut pas attendre :
Dans ces cas, seul un professionnel de santé peut décider du traitement adapté, proposer un laxatif doux compatible avec la grossesse, ou vérifier qu’il n’existe pas d’autre cause.
Il ne faut jamais culpabiliser : la constipation n’est pas liée à un “mauvais comportement” mais à des mécanismes physiologiques normaux. Beaucoup de femmes échangent entre elles des astuces, testent plusieurs méthodes avant de trouver la leur. Parfois, alterner des petits déjeuners riches en fibres (flocons d’avoine, fruits frais), limiter le riz blanc ou les féculents raffinés, ou varier les eaux minérales suffit à débloquer la situation.
Douleurs et inconfort
Quand la constipation s’accompagne de douleurs, de ballonnements ou de gêne, un bain chaud, un coussin chauffant ou un massage léger du ventre peuvent soulager, tout en apportant détente et apaisement émotionnel.
Exercices adaptés
Le yoga prénatal, les étirements doux du dos, la respiration abdominale et les balades régulières améliorent la circulation et la motricité intestinale. Il existe aussi des exercices ciblés, conseillés par les sages-femmes, pour relâcher le périnée et activer le transit.
Idée reçue : constipation selon le sexe du bébé
On lit parfois que la constipation serait plus fréquente si l’on attend une fille ou un garçon. Aucun fondement scientifique : seules les hormones et l’anatomie expliquent ce trouble, pas le sexe du bébé.